La Russie : Irkoutsk, Listvianka et la frontière Mongole.

Listvianka et ses vaches libres.

 

 

Le plus grand lac du monde

Nous rejoignons Listvianka sur les rives du Lac Baïkal. C'est une ville de bois (comme tous les villages de Sibérie, compte tenu de la disponibilité du matériau), toute en bois, jusqu'à l'église orthodoxe, mais en pleine mutation. Il est clair qu'il y a 5 ans le tourisme était marginal par ici, et que les promoteurs ont flairé l'évolution... Pour sur, dans 5 ans, les hôtels clinquants et flambant neufs vont accueillir ces flots de dollars et d'euros... D'ailleurs, une bonne partie de l'équipement est sensé "bientôt arriver" (téléphérique, Internet, etc...)

En attendant, c'est encore agréable... On peut trouver quelques balades dans les collines sans croiser personne d'autres que les vaches déambulant en liberté dans les chemins et les rues du village (les tombes du cimetière sont d'ailleurs clôturées pour les protéger des bovins errants). Il y a quelques jolis points de vue, et aussi la déception de voir quelques coins potentiellement magnifiques servir de vrai dépotoir.  On peut monter a un observatoire, ou il y a un très joli panorama... Il n'est pas vraiment possible de se perdre, étant donné que tout longe le lac.

 

On se régale du poisson (l'omul) fumé acheté sur le marché, même si un naïf peut se faire revendre du poisson pas frais fumé et refumé et re-refumé...  Et de très bon petits biscuits a l'eau de fleur d'oranger, les "prinicks". Apres quelques hésitations, on a renoncé a prendre le bateau jusqu'au port voisin pour une petite balade un peu plus longue... Nous n'avons pas réussi a éclaircir un mystère:  est il possible de se rendre de l'autre coté du Lac en bateau ? Il n'y a peut être pas de ligne officielle, mais un pécheur peut sans doute le faire pour quelques Dollars en Roubles... Cela peut être intéressant pour le marcheur qui ne veut pas reprendre le train a Irkoutsk, mais a Tankhoy, ou Ulan Ude... Contourner le lac en train est très joli, mais généralement, cela se passe le soir, et la nuit...

D'après le récit de voyageurs rencontrés, le lac était en plein dégel a peine 15 jours avant notre arrivée !

On peut facilement remonter de Listvianka sur Irkoutsk (ainsi que le contraire) par mini-bus, au départ de la place du marché, et a faible prix. Il y a, en plus, un bus officiel, 3 ou 4 fois par jour. Selon la saison, un trajet en bateau est aussi possible (se renseigner sur place...). Le taxi reste la solution la plus chère.

Depart d'Irkoutsk

Nous ne passons qu'une demi journée à Irkoutsk, le temps de consulter Internet, de manger encore un peu de Omoul au restaurant, et de changer en dollars nos derniers roubles (nous en gardons un minimum pour le trajet en train). Il est possible de laisser ses bagages en consigne à la gare (sous sol).

Apres un ravitaillement de salades et de fruits secs, et un dernier verre dans un bistrot, nous allons attendre notre train. Les provonitsas sont cette fois Mongoles, et nous sommes en 2eme classe. Nous partageons les 4 banquettes avec un Russe (tatare) qui nous expliquera tout et même plus de plein de choses que nous ne comprenions pas...  Sa présence sympathique animera nos 24 heures de trains qui nous mèneront à la frontière Mongole : Naushki.  Le paysage commence serieusement à "avoir l'air Mongole". On longera le lac de la Souris, au milieu d'une steppe...

Passage de Frontière

A Naushki, la frontière, notre wagon, seul a passer la frontière, est isolé. L'attente est longe, car les douaniers prennent leur temps. On y restera 5 heures, dont 4 a simplement attendre les douaniers Russes... Le temps, pour nous, de visiter le petit marché du village (avec une suspicieuse tete de boeuf ensanglantée, posée dans un carton...), d'acheter encore un peu de bière, et de provisions, et le temps pour les concernés de bien cacher les cartons de contrebande qui doivent passer la frontière...

Les douaniers passent, fouillent, mais ne voient rien, bien entendu...  Qui sait quel dessous de table a été versé ?...

L'autorisation signée, un petite locomotive vient remorquer notre wagon pour lui faire traverser le no-man's-land garni de miradors. Les militaires Mongole répètent l'opération de fouille. Nous restons un peu de temops a Sukh Baatar, la ville frontière du coté Mongole. On peut changer ses derniers roubles aux vendeurs à la sauvette dans le train, en Togrog, la monnaie Mongole. Sur le quai de la gare, il se vent un produit laitier non identifié... (peut être du lait de jument fermenté?...) Finalement au soir, notre train peut cheminer sur la terre Mongole en direction d'Oulaan Baator...

   La suite, en Mongolie.....

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 Vue du lac Baïkal


 

Dîner avec thé biscuits poissons et pommes de terres...

 

Vue de Listvianka

Le marché aux poissons fumés du lac Baïkal

 
 

Une boulangerie...

Une maison en bois typique de la côte